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Les limites de l’arthroscanner de l’épaule



Les limites de l’arthroscanner de l’épaule
L’arthroscanner consiste à injecter un produit radio-opaque dans l’articulation de l’épaule et à rechercher une fuite de ce liquide suite à une fissuration des tendons musculaires.

On comprend bien qu’en cas de rupture transfixiante de la coiffe, le liquide migrera de l’articulation vers la bourse sous acromio-deltoïdienne et qu'ainsi, le diagnostic sera facilement établi !!!


La situation est plus complexe pour les ruptures non transfixiantes. Prenons le cas du tendon du supra-épineux :
- si la rupture partielle concerne seulement la partie profonde du tendon, une image par addition (communiquant avec l'articulation gléno-humérale opacifiée) sera visible à l’arthroscanner et le diagnostic pourra alors être fait.
- Si la rupture concerne par contre la partie superficielle du tendon, il n’y aura pas de liquide dans l’articulation gléno-humérale, mais un épanchement dans la bourse sous acromio-deltoïdienne. L’arthroscanner, s’il n’est pas complété secondairement par une opacification de la bourse, passera alors complètement à côté de cette rupture non transfixiante !!!

Le parc français d’IRM étant très restreint (ce qui est pour le moins étonnant d’ailleurs…), il est souvent fait recours à des arthroscanners de l’épaule en cas de suspicion de rupture de la coiffe. C’est certainement pour cette raison que les publications françaises font beaucoup moins souvent allusion aux ruptures partielles superficielles du supra-épineux qu’aux ruptures partielles profondes.

Il n’en reste pas moins vrai que l’arthroscanner reste un excellent examen d’imagerie de l’épaule, parfois même irremplaçable, comme c’est le cas dans la capsulite rétractile…

Lundi 29 Mars 2010
michel CHAHBENDERIAN